Eau potable

Une eau de qualité

Indispensable à la vie, l’eau potable n’est pas accessible à tous.

En effet toutes les eaux de la nature ne sont pas bonnes à boire. Même une eau d’apparence limpide transporte en son sein toutes sortes de substances inertes et vivantes, dont certaines peuvent être nocives pour l’organisme humain. Ces substances proviennent soit du milieu physique dans lequel l’eau a évolué, soit des rejets de certaines activités humaines dont l’eau est devenue le réceptacle. Pour pouvoir être consommée sans danger, l’eau doit donc être traitée.

Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies et fixent les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Selon ces normes, une eau potable ne doit pas contenir de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands. Elle doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée. Néanmoins la présence de certaines substances est nécessaire comme les oligo-éléments car ils sont indispensables à l’organisme. Il existe ainsi près de 63 critères pour une eau propre à la consommation.

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En France, trois quarts des consommateurs d’eau déclarent boire l’eau du robinet. Toutes les eaux de consommation doivent répondre aux mêmes normes de qualité, à l’exception des eaux minérales naturelles qui peuvent présenter des caractéristiques particulières. Elles permettent les usages domestiques de l’eau (cuisine, hygiène, arrosage…). Les critères de qualité, très stricts, sont fixés par le ministère chargé de la Santé avec le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France.

Les normes portent sur :

  • La qualité microbiologique : l’eau ne doit contenir ni parasite, ni virus, ni pathogène.
  • La qualité chimique : les substances chimiques autres que les sels minéraux font l’objet de normes très sévères. Ces substances sont dites « indésirables » ou « toxiques ». Elles sont recherchées à l’état de trace (millionième de gramme par litre). Ces normes sont établies sur la base d’une consommation journalière normale, pendant toute la vie.
  • La qualité physique et gustative : l’eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit présenter ni saveur ni odeur désagréable. Cependant, une eau qui ne satisfait pas pleinement à ces critères ne présente pas forcément de risque pour la santé. En effet, ces critères n’ont pas de valeur sanitaire directe. Une eau peut être trouble, colorée ou avoir une odeur particulière et néanmoins être consommable.
1.Le Patrimoine
  • 3 réservoirs enterrés (capacité totale : 4 000 m3)
  • 100 km de réseau
2.Distribuer de l’Eau Potable

Distribution

La distribution de l’Eau sur la commune est assurée par 3 distributeurs d’eau : le SIA du DADOU, le SIAEP du Gaillacois, et la RCEAC. La Régie dessert environ les 4/5 des abonnés. Afin d’assurer un secours en cas de problème de qualité d’Eau, le réseau de la Régie est maillé avec celui du SIA du DADOU.

Afin de répondre à tout moment à une demande qui varie au cours de la journée, l’eau est stockée dans des réservoirs.

L’Eau produite par l’usine de Picotalen est transportée sur 35 km, jusqu’au réservoir de Nagassié (2 000 m3). Un réseau de canalisation va par écoulement gravitaire relier les points de stockage et d’utilisation.

 

3.Eau du robinet VS eau en bouteille

L’eau du robinet, plus économique et plus écologique que l’eau en bouteille !

Les besoins individuels en eau potable sont estimés entre 1 et 2 litres par jour pour un adulte : l’eau, qu’il s’agisse d’eau « du robinet » ou d’eau en bouteille, hydrate l’organisme et apporte une ration importante de minéraux – calcium, magnésium et potassium – indispensables à la santé. Certains consommateurs préfèrent parfois dépenser  en moyenne 300 fois plus pour boire de l’eau en bouteille. Tout cela, pour un impact environnemental à vous couper la soif…

En effet, 70% de l’eau en bouteille vendue dans le monde l’est dans des bouteilles en plastique, l’industrie de l’eau en bouteille utilise 1,5 million de tonnes de plastique chaque année, et un cinquième seulement de ces bouteilles sont recyclées. Au total, préférer l’eau du robinet à l’eau minérale ferait économiser dix kilos de déchets par an et par personne, sans parler des économies puisque l’eau du robinet coûte 300 fois moins cher que l’eau en bouteille.

A cela s’ajoute le coût écologique du transport le plus souvent routier : 25% de l’eau en bouteille de la planète n’est pas consommée dans son pays de production  et en France, l’eau en bouteille parcourt en moyenne 300 kilomètres avant d’arriver dans notre verre. Autant d’émissions de CO2 qui sont évitées en préférant l’eau du robinet…

Sur le plan social aussi, l’eau en bouteille a un arrière-goût discret mais bien réel : dans certains pays comme le Mexique (second consommateur d’eau en bouteille au monde), la faiblesse des nappes phréatiques impose désormais de vendre de l’eau déminéralisée, obtenue en retraitant de l’eau de mer ou de l’eau de pluie. Les enfants ont moins de chance que d’autres d’avoir du calcium pour faire grandir leurs os, et comme le goût de l’eau n’est pas agréable, ils se rattrapent en consommant jusqu’à 1 l de boisson sucrée par personne et par jour, soit 12 à 24 morceaux de sucres supplémentaires… Résultat : l’obésité a progressé de façon galopante, malgré la faiblesse des revenus individuels. Tout cela n’arrange rien au manque d’eau, puisqu’il faut 5 litres d’eau pour produire 1 litre de soda. Et les ONG dénoncent cette autre « privatisation » de l’eau, argumentant que le commerce de l’eau embouteillée encourage les pouvoirs publics à ne pas investir dans la qualité de l’eau potable et génère une accumulation inutile d’emballages…

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Le goût chloré de l’eau du robinet n’est pas une fatalité !

Pour garantir la qualité bactériologique de l’eau pendant son transport, on y ajoute en effet du chlore, dans des quantités qui ne présentent pas de risque pour la santé mais qui peuvent laisser un goût désagréable. Le paradoxe est que le chlore est justement là pour donner l’alerte en cas d’attaque chimique puisqu’il réagit avec la plupart des polluants ! Mais il est facile de faire disparaître l’éventuel goût chloré en laissant l’eau s’aérer dans une carafe  pendant quelques heures au réfrigérateur.

L’eau en bouteille présente-t-elle réellement un avantage santé ?

A l’encontre des idées reçues, l’eau du robinet est le produit alimentaire le plus surveillé et à l’inverse, les eaux minérales ne sont pas toujours aussi « propres » que leur marketing le suggère. Surveillée par la réglementation française et européenne, l’eau du robinet destinée à la consommation humaine est soumise à de multiples analyses et doit respecter des normes de potabilité : selon le principe de précaution maximale, pas plus de 50 milligrammes/l de nitrates (fixée en fonction des risques encourus par la population la plus vulnérable : nourrissons et femmes enceintes) et 25 microgrammes/ de plomb. Un bilan de la direction générale de la Santé a d’ailleurs montré, en France, que 95 % de la population a été alimentée en 2004 par une eau conforme toute l’année.

Pour ce qui concerne les eaux minérales, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé début 2007 les résultats d’une enquête menée dans treize régions sur les eaux minérales naturelles embouteillées en France ou dans l’Union européenne. Bilan : 22% de non-conformité avec, selon les cas, des concentrations en baryum, fluor, et manganèse, supérieures à la limite, ou au contraire des déficits en minéraux par rapport aux teneurs indiquées (magnésium notamment).

Un Français sur deux pense que les eaux usées sont retraitées en usine pour produire de l’eau potable : c’est fort heureusement faux, puisque la production d’eau potable et la dépollution des eaux usées s’effectuent dans des usines différentes, ce qui exclut ce type de manipulation. Une fois « nettoyées », les eaux sales sont toujours évacuées vers le milieu naturel, qui a la capacité de la filtrer plus encore et de l’enrichir en minéraux avant de nous la restituer, bien plus tard, dans les rivières, les sources,…

Ce que vous pouvez faire ?

Si vous doutez de la qualité de l’eau du robinet, il vous est possible de consulter les analyses affichées dans les bureaux de la Régie ainsi qu’en mairie, ou de faire contrôler votre eau par l’ARS et ses prestataires.

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4.Interview Laboratoire